Performance, motivation et bien-être au travail ? Cette triple adéquation est-elle possible dans le monde de l’entreprise et celui des organisations ?
Ces dernières années les entreprises ont vu naître un nouveau style de management soit disant axé sur le développement personnel du collaborateur au sein de l’entreprise même ; laquelle deviendrait garante de son épanouissement professionnel voire individuel.
Cette forme de management reposant au départ sur les notions de flexibilité, d’autonomie, et de désir de reconnaissance dans le travail peut aboutir en contrepartie à un engagement sans limite explicite des fonctions, des tâches du salarié.
Bien souvent, en raison de l’évolution rapide des marchés et de la nécessité de répondre sans tarder aux attentes des clients, lorsque les valeurs et le contrat moral prônés par l’entreprise ne sont plus respectés, que le fameux « je dis ce que je fais et je fais ce que je dis » est mis en défaut, un climat de démotivation et défiance salariale peut s’installer progressivement et se propager, ce qui au final aboutit a à un état de démobilisation.
On assiste à un délitement rampant du lien social, à une perte de confiance des salariés, à un sentiment de tromperie qui altère peu à peu l’esprit de service, le goût de l’effort, la confiance la fierté d’avancer ensemble.
Effet inverse même, l’entreprise qui est pourtant le lieu d’entreprendre, devient une instance de contrôle où l’esprit d’entreprendre, l’autonomie des cadres et les solidarités collectives sont parfois mises à mal. Il n’y aurait alors plus de collègues mais des concurrents ce qui est en contradiction avec la notion d’équipe, de collectif, la fameuse « dream team ».