Pendant une longue période, je fus absorbée par mon travail perdant de vue le sens de la vraie vie et aussi le sel de la vie. J’avais l’impression d’être l’ombre de moi-même, quelqu’un qui au fil du temps s’éloigne de ses aspirations profondes.
Quelqu’un qui n’obéit plus qu’à une force extérieure ; happée par le système et qui petit à petit perd inéluctablement de sa motivation et du plaisir dans ce qu’il entreprend. A ceux que j’aurais pu délaisser ou accorder moins d’importance pendant cette période je demande pardon.
N’avez-vous pas l’impression parfois d’être embarqué dans un courant qui ne vous ressemble pas ? ;
d’être le nez dans le guidon au point d’oublier l’importance de l’existence, de vous-même et du moment présent ?
A force d’être dans la frénésie du toujours plus, dans le culte de la performance, de mener des vies trépidantes, de vivre dans une agitation brownienne nous perdons de vue l’essentiel : qui nous sommes, ce que nous voulons vraiment, ce que nous aimons, qui nous aimons, nos amis et sœurs et frères de cœur, nos désirs profonds et originels, nos rêves d’enfant, nos espoirs…
La période que nous vivons nous amène bon gré malgré à faire une pause. Saurons prendre la mesure de la situation pour en faire une pause intérieure pour revisiter nos fondamentaux ? Je l’espère vivement.
Nous ne sommes pas les maîtres du monde et lorsque des catastrophes arrivent, nous nous apercevons à quel point tout peut basculer d’un coup, à quel point nous sommes insignifiants, petits à l’échelle de l’univers et pourtant tellement important et fort quand il s’agit de détruire notre monde. De ce paradoxe nous devrions apprendre l’humilité, le respect et la bienveillance et bien d’autres valeurs vertueuses et ne pas attendre l’ultime tsunami pour réagir ; reconstruire, élever nos esprits et nos consciences.
Quand on ne comprend ou ne tient pas compte du message qui nous parvient, par expérience, celui-ci devient de plus en plus fort, intense, jusqu’à en devenir parfois fatal. Il y a là, aujourd’hui, une injonction et urgence à revoir notre modèle et mode de fonctionnement ; une injonction qu’il faut entendre et appliquer ; une injonction qu’il ne faudra pas oublier une fois la crise passée.
En cet instant, n’est-ce pas l’occasion de voir les choses autrement et de commencer ou de réapprendre à observer la nature pour mieux la respecter ?
Entendre le chant des oiseaux que le bruit de la circulation masquait jusqu’à maintenant.
Une occasion d’essayer de faire d’une malchance une chance pour ceux que la maladie épargne : Etre plus solidaire et compréhensif avec son entourage, prendre soin de soi et des autres, pratiquer plus favorablement le télétravail et moins polluer l’atmosphère, rendre hommage aux soignants qui sont sur le front pour sauver des vies, et protéger nos vies.
Rendre hommage à certains corps de métiers, que jusque là, la vie que nous menions nous amenait à ignorer.
Regarder autour de soi ; Apprivoiser le calme et se l’approprier pour calmer son mental. Faire du silence un allié pour mieux réfléchir, se recentrer, ne pas se disperser et retenir les bonnes priorités.
Apprendre à relativiser, organiser sa vie différemment en changeant d’attention, d’intention et de comportement.
Prendre le temps de porter son attention sur sa respiration, de pratiquer une activité délaissée et qui vous tenait à cœur.
Lire de livres qui font du bien.
Méditer sur des phrases qui inspirent et qui nous élèvent afin de changer de fréquence vibratoire ; une me vient à l’esprit et qui pourrait résumer tout cela : « L’essentiel est invisible pour les yeux ; on ne voit bien qu’avec le cœur ». A de Saint Saint-Exupéry
Un dernier mot prenez soin de votre rose et faisons de cette planète un jardin de roses au lieu d’un champ d’épines ou pire encore.
Oui c’est le moment de se réveiller et de voir et faire les choses autrement pour être en accord avec son cœur et la Mère Nature. Soyons acteur et co-auteur de notre devenir !