Il y a des résultats qui surprennent encore, pourtant le « Brexit » avait déjà créé son effet de surprise par une décision prise qui était à l’opposé de celle espérée.
Pour ne pas être dépassé par ce monde qui bouge nous devons changer de lunettes, savoir se remettre en cause et se poser les bonnes questions : Pourquoi en sommes –nous arrivés là, quel sens donner à tel évènement ?, que faut-il faire maintenant ?
Les prévisions actuelles ne sont plus fiables, plus à la hauteur car elles reposent sur une vision du monde qui de plus en plus s’éloigne de la réalité, du quotidien du citoyen qui ne fait pas partie de l’élite, de la classe de ceux qui incarnent le pouvoir, la politique. La fracture, l’incompréhension et parfois l’aversion sont à l’origine d’une palpable dichotomie.
Fait majeur, un nouveau paradigme galopant nous ramène aux bases de la démocratie où le peuple a plus que jamais un rôle à jouer. Désormais il faut tenir compte de la voix du peuple, de ceux qui se sont sentis trahis, abandonnés, oubliés, laissés pour compte par un modèle du monde bien trop décevant. Un modèle qui côtoyait trop souvent l’injustice, l’iniquité, la cupidité, le pouvoir, la corruption, l’insécurité, la paupérisation, des maux qui ont fini par le gangrener.
Il ne faut pas minimiser la capacité de certains à surfer sur ces thèmes plus par clientélisme que par authentique et sincère préoccupation, à s’identifier à ces hommes en colère et à récupérer leurs contestations, leurs mécontentements pour en faire une force de séduction, voire de manipulation.
Après ce qui s’est déroulé en Angleterre et tout récemment aux USA avec l’élection de Donald Trump comme nouveau Président des Etats Unis, il est temps de laisser notre égo suffisant au vestiaire, d’admettre que tout est possible même le scénario le moins envisageable, de tirer enfin les enseignements et surtout de prendre conscience que l’on récolte toujours ce que l’on sème. Il est temps de tenir compte et d’écouter les voix qui grondent.
Il est temps d’agir, de se ressaisir, d’entendre le glas qui sonne au loin pour éviter que notre monde parte à la dérive et que cette dérive face l’effet d’un tsunami.
Il est temps de se mettre en marche pour œuvrer à la création d’un monde plus juste, plus à l’écoute, plus humain, plus vertueux. Et comme j’aime à le citer depuis longtemps, car j’en ai fait ma devise personnelle : « Dans la vie, il n’y a pas de solutions. Il y a des forces en marche : il faut les créer et les solutions suivent » A. de Saint-Exupery.
Il est temps de proposer, de faire et de faire autrement, d’agir enfin, d’accepter pour notre salut le changement qui s’impose. Il s’agit de tendre vers un nouvel équilibre garant des droits et de devoirs de chacun où chaque talent et compétence auraient sa place et son rôle à jouer.